Une étude sur les méthodes de mémorisation
Le professeur Victor Boucher, ainsi que l’étudiant Alexis Lafleur, a effectué une étude au sein du département de linguistique et de traduction de l’Université de Montréal : ils ont analysé les effets de la stimulation sensori-motrice propre à la prononciation sur la capacité de mémorisation. Pour cela, les étudiants qui participaient à l’étude devaient utiliser plusieurs méthodes pour apprendre une liste de mots dissyllabiques français :
- En lisant la liste dans leur tête.
- En articulant silencieusement la liste.
- En prononçant la liste à haute voix.
- En répétant la liste face à quelqu’un.
Des conclusions qui valorisent la parole et le contexte de communication
Les résultats obtenus par les chercheurs prouvent que plus on utilise le sens de l’ouïe et l’appareil moteur (le mouvement des lèvres, les organes de la parole), plus on augmente ses capacités de mémorisation. Et en combinant cela au fait de s’adresser vraiment à quelqu’un, on obtient les meilleures chances d’apprentissage, car cela ajoute un contexte de communication qui stimule la mémoire et augmente l’attention.
Cependant, le fait de parler à quelqu’un n’a d’impact que si les mots ont une signification. S’il s’agit simplement de syllabes dénuées de sens, de meilleurs résultats seront obtenus en articulant, indépendamment du fait d’entendre ou pas les sons.
En conclusion, pour les élèves devant apprendre des leçons (donc du contenu ayant un sens précis), le fait de multiplier les sources de stimulation sensori-motrice et de créer une situation de communication avec quelqu’un seront les deux facteurs essentiels qui permettront d’améliorer leur mémorisation tout au long de leur scolarité.
